Les frères de Jérusalem étaient cet été rassemblés en rencontres fraternelles, du 18 au 22 août. Nous avons à cette occasion testé la « méthode hybride » : une trentaine de frères étaient en présentiel à Burtin dans le centre de la France, tandis que d’autres frères les rejoignaient en virtuel depuis le Canada, l’Italie et la Pologne. Merci aux technologies de visioconférence … et au réseau wifi de la communauté des Béatitudes de Burtin !
Bien que menée en mode semi-virtuel, ces rencontres avaient une visée bien concrète. Reprenant au préalable des extraits de nos constitutions ou de nos récents chapitres généraux, chaque frère était invité à arriver avec dix propositions concrètes, ceci en vue de mieux vivre notre charisme de Jérusalem au jour le jour. La moisson de propositions était donc abondante, lorsque nous nous sommes retrouvés. A travers le brainstorming – ou 
« tempête d’idées » au Québec ! – nous avons choisi des pistes opportunes visant à renouveler nos relations à Dieu, nos relations aux frères et nos relations au monde. C’était là, l’invitation de frère Jean-Christophe et de ses conseillers.
Et l’Esprit synodal a soufflé ! En équipes inter-fraternités puis en groupes thématiques, nous avons pu nous écouter, hiérarchiser nos propositions, et en retenir plusieurs afin de les expérimenter sur le terrain local. Quelques exemples ? Changements d’horaires pour des fraternités de frères, afin de mieux vivre la Lectio Divina ou la vie fraternelle. Pistes pour renouveler la manière de vivre notre élan missionnaire ou notre insertion dans le monde du travail. Adaptabilité pour des projets particuliers, comme : studium d’étude, temps de solitude, disponibilité pastorale auprès des jeunes. 
Les enjeux de ce processus ? Retrouver du sens dans ce que nous faisons, favorisant l’agere sur le facere. Dire plus clairement notre identité, vivant avec une juste fierté du trésor dont nous sommes dépositaires. Relire aussi notre histoire avec vérité, ajustant ce qui doit l’être.
Tenant compte du réel, nous avons été attentifs à certaines spécificités ou opportunités. Diversités des modèles de nos fraternités, avec notamment un petit nombre de frères dans plusieurs maisons. Collaboration féconde avec des laïcs, de par leurs compétences et leur sens professionnel. Opportunité de revenir sans cesse à la racine de notre charisme, comme une source au cœur de la ville.
Nos sœurs avaient leurs propres rencontres, à une date distincte et sur d’autres thématiques. Elles étaient cependant bien présentes à notre attention, en vue de vivre en communion nos missions, conjuguant différences et complémentarités. 
Liturgies, marche en forêt, paëlla – et même pièce de théâtre pour certains frères – agrémentaient nos journées. Journées denses donc, mais engageantes. Ceci pour vivre en tant que frères de Jérusalem capable de prier, d’agir et d’inspirer au cœur d’un monde et d’une Église en mouvement. 
Pour conclure, un frère usait d’une image africaine qui met bien en appétit : 
« C’est comme une marmite sur le feu : on a rassemblé nos différents ingrédients, en vue du repas commun. À présent, la marmite mijote … On va voir bientôt le goût que cela va donner ! »

frère Pierre-Benoît