Origines
Jérusalem : notre histoire et nos traditions
Nos débuts
« Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu, disait le bienheureux Charles de Foucauld, c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Terre nue sous un ciel nu, où l’on est soi-même mis à nu. »
LES COMMENCEMENTS
mai 1972
Le cardinal François Marty, archevêque de Paris, lance un appel : « Il faut à Paris des monastères pour l’an 2000, des communautés d’hommes et de femmes rayonnant la prière dans la pauvreté de leur vie. »
1972 à 1974
Pierre Delfieux part dans le Sahara ; il mûrit l’intuition d’une vie monastique au coeur du monde.
25 juillet 1974
“C’est d’accord !” : le cardinal François Marty envoie frère Pierre-Marie en mission pour être moine dans Paris.
1974-1975
Frère Pierre-Marie vit en ermite à Paris, boulevard de La Tour-Maubourg. Chaque mercredi soir, il échange avec ceux qui deviendront les premiers frères. Le projet de vie monastique dans la ville prend peu à peu forme.
janvier 1975 – août 1975
Rencontres décisives : frère Pierre-Marie rencontre le Père Placide Deseille, moine orthodoxe à Aubazine qui l’encourage à aller jusqu’au bout de son projet. Dom Bernard Ducruet, abbé de l’abbaye de Fleury, accepte de parrainer la fraternité naissante. Il fait aussi la connaissance du Père André Gouzes o.p., compositeur du corpus de la “Liturgie chorale du Peuple de Dieu”.
LA FONDATION – FRÈRES
1er novembre 1975
Première messe de fondation des frères de la “fraternité de Saint-Gervais”, en l’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris (IVème arrondissement).
30 novembre 1975
Messe présidée par le cardinal Marty, concélébrée avec Dom Bernard Ducruet, lors de laquelle est prononcée l’encouragement : “Soyez des veilleurs-éveilleurs”.
LA FONDATION – SŒURS
8 décembre 1976
Débuts à Saint-Gervais de la première fraternité cénobitique des sœurs.
Pentecôte 1978
Les Fraternités reçoivent le nom de « Jérusalem ». Le 29 juin 1978 est publié le tracé spirituel des Fraternités : “Jérusalem – Livre de Vie”.
Pâques 1979
La Famille monastique de Jérusalem reçoit des statuts canoniques et devient une “Pia unio”. Les premiers vœux privés des frères et sœurs de Jérusalem sont prononcés entre les mains du Cardinal Marty.
octobre 1979
Lancement des Fraternités laïques de Jérusalem (qui s’appelleront plus tard Fraternités évangéliques de Jérusalem).
LA FAMILLE DE JÉRUSALEM
Noël 1980
Naissance des sœurs en solitude (laures) autour de Saint-Gervais.
de 1979 à 1988
Fondations à Marseille (1979-1993) et à Blois (1988-2000) ; présence à Ganagobie (1983-1987) et à Magdala (à partir de 1982).
août 1986
Assemblée générale de la Famille de Jérusalem à Ganagobie.
1991 et 1992
Les fraternités reçoivent des Constitutions ad experimentum : le 21 novembre 1991 pour les frères et le 8 septembre 1992 pour les sœurs.
Noël 1995
Premières professions perpétuelles.
CONSTITUTIONS ET FONDATIONS
31 mai 1996
Le Cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, approuve définitivement les Constitutions des Fraternités qui sont érigées en deux Instituts diocésains de vie religieuse (des frères et des sœurs).
24 août 1996
Sous la présidence de Mgr André Vingt-Trois, les frères élisent frère Pierre-Marie prieur général; les sœurs élisent sœur Marie Zupan prieure générale.
26 août 2003
Chapitre général des frères : frère Pierre-Marie est réélu prieur général des frères.
Chapitre général des sœurs : sœur Marie Zupan est réélue prieure générale des sœurs.
de 1993 à 2010
Fondations à Vézelay (1993), Strasbourg (1995), Florence et Gamogna (1998), au Mont-Saint-Michel (2001), à Bruxelles (2001-2017), à Montréal (2004) et au Mont-Saint-Hilaire (2017), à Rome (à la Trinité-des-Monts, 2006-2016, puis à San Sebastiano al Palatino à partir de 2016), Cologne (2009) et Varsovie (2010).
août 2010
Les sœurs élisent sœur Violaine Divry prieure générale; Le Cardinal André Vingt-Trois désigne frère Jean-Christophe Calmon comme prieur administrateur en attente de nouvelles élections.
mai 2011
Le chapitre général des frères se tient à l’abbaye de Fleury. Sous la présidence de Mgr Jérôme Beau, délégué par l’Archevêque de Paris. Les frères élisent frère Jean-Christophe Calmon prieur général des frères.
LES FRATERNITÉS APOSTOLIQUES
1998 et 2003
La Famille de Jérusalem s’élargit avec la naissance des Fraternités apostoliques d’Ossun-Tarbes (1998) et de Pistoia (2003).
DE L’APRÈS-FONDATION À NOS JOURS
21 février 2013
Retour à Dieu de frère Pierre-Marie à Magdala.
août 2014
Chapitres généraux extraordinaires des deux Instituts pour un travail commun sur la formation et le thème “Unité dans la diversité”.
Pour la suite, voir dans la rubrique actualités.
Le fondateur
Pierre-Marie Delfieux
Découvrir et approfondir l’actualité de sa pensée
et de son témoignage
« Pour moi, vivre c’est le Christ. » Ces paroles de saint Paul
expriment bien le sens de la vie de frère Pierre-Marie Delfieux.
Prêtre du diocèse de Rodez, aumônier des étudiants à la Sorbonne,
ermite au désert du Sahara, fondateur des Fraternités de Jérusalem.
Nos premiers frères et sœurs
portraits
nos devanciers
Dès le départ, la spiritualité de Jérusalem s’est nourrie à la fois de l’immense tradition monastique de l’Orient et de l’Occident chrétiens et aussi de la pensée et de l’expérience d’hommes et de femmes du XXe siècle. Parmi eux Charles de Foucauld, Madeleine Delbrêl et Carlo Caretto dont la vie et les écrits nous ont aidé à approfondir le mystère de la fraternité au cœur du désert-ville. L’Église institutionnelle nous a témoigné beaucoup de sollicitude pour nous aider à découvrir et à faire grandir notre charisme de moines et moniales citadins. Le Cardinal François Marty, après avoir suscité la naissance de nos premières communautés, les a ensuite confiées à l’attention fraternelle des deux abbayes bénédictines.
Quelques figures inspiratrices:
Quelques figures accompagnatrices:
Ce que signifie ce nom
de Jérusalem ?
Yeroushalaïm
Moines, moniales et laïcs de la Famille de Jérusalem apprennent à « prier la ville », à y découvrir la présence de Dieu, à la regarder comme ébauche de ce qui nous attend au-delà de cette vie : la cité éternelle, la Jérusalem céleste que Dieu a préparé pour tous, pour une éternité de bonheur.
La ville sainte de la Bible nous invite à creuser cette spiritualité citadine. Ce nom, Jérusalem-Yeroushalaïm prophétise la réunion de la Jérusalem de la terre et de celle du ciel. Nous voulons être les serviteurs de ce magnifique dessein de Dieu, en nous mettant en route pour ce pèlerinage de l’unité ; unité en nous et entre nous, car ainsi nous pourrons être messagers de paix pour notre monde.
Jérusalem dans les religions monothéistes
Veille à garder aussi en ton cœur un vrai souci de communion avec tous les fils d’Abraham, juifs et musulmans, qui sont, comme toi, des adorateurs de l’unique Dieu et pour qui Jérusalem est également une Ville sainte. Ne crains pas de prier tout au long de ta vie pour qu’un jour il n’y ait plus qu’un seul troupeau et un seul berger. Et que ce qui fut la grande passion du Christ passionne aussi ta vie monastique ! Pour toi il se consacre lui-même afin que tu sois, toi aussi, consacré en vérité. Seule l’unité des fils de Dieu dira au monde le Mystère du vrai Dieu.
« Jérusalem, bâtie comme une ville
où tout ensemble fait corps,
c’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur. » (Ps 121)
Les croyants ne sont jamais tant unis que lorsqu’ils sont adorateurs au coeur du même Dieu ; lorsqu’ils se reconnaissent frères parce qu’ils se voient fils du même Père. Garde inlassablement au coeur ce cri de la dernière prière de Jésus faite au milieu de la Ville sainte : » Que tous soient un ! » (Livre de Vie de Jérusalem, § 174)
Jérusalem dans le Livre de Vie
En lisant l’Écriture, en chantant les psaumes, en méditant les prophètes, en suivant la trace du Christ, dans l’Évangile laisse-toi enseigner par « Jérusalem ». Ce nom deviendra pour toi comme une clef pour les saintes Écritures, un appel incessant à la conversion, au repentir, à la louange, à la sainteté, à la jubilation :
Aux jours de peine, ton nom te réconfortera : Courage, Jérusalem, il te consolera celui qui t’a donné un nom !
Aux jours de lassitude, il te réveillera : Sur tes murailles, Jérusalem, je poste des veilleurs ; ni de jour, ni de nuit, jamais ils ne doivent se taire.
Aux jours de médiocrité, il te convertira : Malheur à toi, Jérusalem, qui restes impure! Combien de temps encore tarderas-tu ?
Aux jours d’inquiétude, il t’apaisera : Voici que je fais couler vers Jérusalem la paix comme un fleuve.
Aux jours de joie, il te dilatera : Qu’on soit dans la jubilation et qu’on se réjouisse, car je vais créer Jérusalem « Joie » et son peuple « Allégresse ».
Tout au long de la vie, par ce nom, le Christ t’appellera à le suivre : Voici que nous montons à Jérusalem !
Au terme de la vie, il t’accueillera : Je graverai sur toi le nom de la cité de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel et le nom que je porte. (Livre de Vie de Jérusalem, § 146)
La Jérusalem céleste
Par la virginité du cœur, la conversion des mœurs, tends à acquérir ce clair regard qui donne de voir Dieu et, dans la liturgie, chante le Seigneur en communion avec les saints et les anges. En entrant dans la vie monastique, tu t’es approché de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des myriades d’anges, de l’assemblée de fête des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux. Heureux si ton cœur est pur : il verra Dieu avec les anges. (Livre de Vie de Jérusalem, § 62)