Notre gouvernance

cheminer en communion

un nouveau charisme

pour l’Église

L’Église prolonge dans le monde la présence, la louange et la mission du Christ Jésus qui a donné sa vie pour sauver tous les hommes. Ce prolongement se traduit depuis 2000 ans par une éclosion de charismes qui enrichissent l’Église. Leur vocation propre, les frères et sœurs de Jérusalem l’ont reçue de l’Église qui, par la bouche du Cardinal François Marty, archevêque de Paris, a souhaité la présence de moines dans Paris et qui, par la volonté du Cardinal Jean-Marie Lustiger, son successeur, a érigé canoniquement les Fraternités monastiques de Jérusalem en deux instituts religieux de droit diocésain, l’un pour les frères, l’autre pour les sœurs. Les deux instituts sont membres de la Conférence des Religieux et Religieuses de France (CORREF) et de son équivalent dans les autres pays. 

Par la profession des conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, la promesse de conversion des mœurs et de la tendance à la prière continuelle, le moine et la moniale s’engagent à pousser jusqu’au bout leur vocation de baptisés. Ils deviennent des témoins visibles de leur appartenance à Dieu.

 

Une famille de fraternités

Jérusalem n’est pas un Ordre mais une Famille de fraternités. Chaque branche – monastique, apostolique, laïque, familier séculier – a sa vocation particulière et son statut canonique propre. Il ne s’agit pas de refaire en miniature toute l’Église mais de partager dans une même famille spirituelle la richesse des dons reçus selon les appels et les itinéraires de chacun. Les moines et les moniales ont leurs Constitutions, les frères et sœurs apostoliques, ainsi que les laïcs, leurs statuts d’Association privée de fidèles. Les liens de communion entre tous sont établis par le Livre de Vie qui maintient le même esprit, le nom de Jérusalem qui signifie le même charisme monastique, la liturgie qui exprime la même spiritualité contemplative, l’habit liturgique pour les consacrés qui indique la même appartenance, les prieurs généraux et les chapitres généraux qui assurent un ministère d’unité.

Une famille de fraternités

Jérusalem n’est pas un Ordre mais une Famille de fraternités. Chaque branche – monastique, apostolique, laïque, familier séculier – a sa vocation particulière et son statut canonique propre. Il ne s’agit pas de refaire en miniature toute l’Église mais de partager dans une même famille spirituelle la richesse des dons reçus selon les appels et les itinéraires de chacun. Les moines et les moniales ont leurs Constitutions, les frères et sœurs apostoliques, ainsi que les laïcs, leurs statuts d’Association privée de fidèles. Les liens de communion entre tous sont établis par le Livre de Vie qui maintient le même esprit, le nom de Jérusalem qui signifie le même charisme monastique, la liturgie qui exprime la même spiritualité contemplative, l’habit liturgique pour les consacrés qui indique la même appartenance, les prieurs généraux et les chapitres généraux qui assurent un ministère d’unité.

En questions-réponses

Etes-vous une communauté mixte ?

Non. Les frères et les sœurs ont leur autonomie propre, que ce soit au plan du gouvernement, du logement, du financement et du discernement des vocations. Au niveau général de chaque institut, ainsi qu’au niveau d’une fraternité locale, les frères ont un prieur, les sœurs ont une prieure. Chaque prieur(e) est entouré(e) d’un conseil, mais la collaboration entre frères et sœurs est quotidienne, notamment à travers la liturgie que nous chantons ensemble trois fois par jour, et elle s’élargit aux laïcs avec lesquels nous portons localement la mission de la Famille de Jérusalem.

Toutes les décisions sont-elles prises frères et sœurs ensemble ?

Le chemin vers la décision se fait en commun pour beaucoup de sujets mais la décision finale relève de chaque institut, selon les procédures prévues par les Constitutions. Ce processus intègre, selon les domaines de compétence, des étapes d’information, de concertation, d’élaboration d’un avis commun engageant les deux instituts dans un dialogue. Par exemple, deux fois par an, les prieurs généraux réunissent ensemble leurs conseils pour une session commune de travail, la modération étant assurée par une personne extérieure aux fraternités. Mgr Carballo, secrétaire de la Congrégation romaine pour les religieux (CIVCSVA), nous encourage à rédiger les statuts d’une “fédération” de nos deux instituts pour “canoniser” les formes propres de ce gouvernement de communion. Mais nous n’en sommes encore qu’à l’étape de l’expérience.

Qu’est-ce qu’un chapitre général ?

Le chapitre général détient l’autorité suprême dans chaque institut. Il est convoqué tous les sept ans pour élire le(la) prieur(e) général(e) et son conseil. Il se compose de représentants de chaque fraternité et fonctionne sous la forme d’un gouvernement collégial. Chaque chapitre est une expérience de discernement spirituel pour se laisser conduire par Dieu dans toutes les décisions à prendre. Il est préparé en amont dans une écoute attentive des frères, des sœurs. Il veille essentiellement au maintien et à l’actualisation du charisme de fondation. Il décide des orientations de l’institut. Le(la) prieur(e) général(e) élu(e) rend compte au chapitre général suivant de son mandat (renouvelable une fois) à travers la rédaction d’un rapport moral.

Les prieurs généraux décident-ils de tout ?

Les prieurs généraux veillent à mettre en œuvre les décisions du chapitre général. Ils s’appuient pour cela sur leur conseil dont les avis ou les accords sont nécessaires pour leur permettre d’agir. Serviteurs de l’unité, ils visitent chaque année les fraternités réparties dans cinq pays et organisent tous les deux ans une rencontre fraternelle de tous les frères et sœurs. Ils admettent les frères, les sœurs, à la profession monastique. Ils veillent à la formation des prieurs à travers des sessions annuelles communes aux frères et aux sœurs en responsabilité. Les modalités de gouvernement incluent une grande part de subsidiarité. Ainsi le gouvernement ordinaire des fraternités est confié aux prieurs locaux, celui du noviciat au maître ou à la maîtresse des novices, la gestion financière aux économes généraux, … Chaque frère, chaque sœur est coresponsable de la vie de la communauté. Ceux et celles qui reçoivent une mission d’autorité, confiée pour un temps donné, la vivent dans un esprit de service pour le bien de tout le corps communautaire. Ils rendent compte régulièrement de leur charge.

Vous vous appelez fraternité : comment articulez-vous liberté et obéissance ?

La notion de fraternité ne nie pas l’autorité mais elle la situe dans un contexte nécessairement relationnel. La fraternité est le lieu de l’écoute mutuelle, de la parole partagée, du discernement communautaire. L’autorité qui la gouverne éveille ainsi la responsabilité et la liberté de chacun, pour parvenir ensemble à cette obéissance mutuelle. Dans cette implication personnelle et communautaire, la fraternité engendre la réciprocité qui devient ainsi libre soumission au Christ et les uns aux autres. Le temps du Chapitre est le lieu par excellence de cette libre obéissance.

Comment se fait la distinction for interne/for externe ?

Les prieurs accompagnent au for externe la vocation des frères ou des sœurs dont ils ont la responsabilité, c’est-à-dire leur croissance dans les étapes de la vie religieuse et leur engagement dans la mission des fraternités. Chaque frère ou sœur profès a un accompagnateur spirituel à l’extérieur de la communauté qui l’aide à cheminer au for interne dans sa relation au Christ.

Les prieurs peuvent mettre à la disposition de leur fraternité une liste de confesseurs externes. Les frères ne sont ni les accompagnateurs ni les confesseurs ordinaires des sœurs, comme cela a pu être le cas dans les premières années.

Comment s’est fait le passage du fondateur à la génération suivante ?

En 2010, sœur Violaine Divry a été élue prieure générale pour succéder à sœur Marie Zupan qui terminait son deuxième mandat. En 2017, sœur Rosalba Bulzaga a été élue.

En 2010, frère Pierre-Marie Delfieux, le fondateur, achevait son deuxième mandat de prieur général de l’institut des frères. Lors du chapitre général, l’élection du prieur général n’a pas abouti. Selon ce que prévoient les Constitutions, le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a nommé un prieur administrateur en la personne de frère Jean-Christophe Calmon. Ce temps d’administration a permis d’impliquer tous les frères dans un travail de relecture sur la réception du charisme de la communauté et de cerner les chantiers à travailler. Le chapitre général de 2011 a élu frère Jean-Christophe comme nouveau prieur général. Son mandat a été renouvelé lors du chapitre général de 2018.

Chez les frères, quelles sont les réformes en cours ?

Suite aux Chapitres généraux de 2011, de 2014 et de 2018, l’institut des frères a engagé plusieurs réformes :

  • Pérenniser la gouvernance de communion : nous mettons en place un processus d’écoute au sein de l’ensemble de l’Institut des frères sous une forme synodale en articulant différents lieux de dialogue : la fraternité locale, la « fraternité » des prieurs, le conseil du prieur général et les instances transversales. Les étapes d’information, d’écoute, de consultation et de délibération dans les processus de décision, aux niveaux général et local, co-responsabilisent chaque frère. Annuellement, l’ensemble des frères se retrouvent pour des journées de rencontre et de réflexion. Les délégations claires et fortes dans plusieurs domaines (formation, pastorale vocationnelle, économat,…) développent la subsidiarité. L’apport de personnes tierces et compétentes (modérateurs, sessions ESDAC, formateurs, coachs,…) fait partie intégrante des processus de discernement communautaire. Le style du chapitre hebdomadaire dans chaque fraternité évolue aussi dans un mode plus participatif.
  • Revaloriser la vie professionnelle : nous encourageons dorénavant chaque frère à exercer un métier hors cadre ecclésial, afin de vivre plus profondément l’insertion dans la vie urbaine. La formation professionnelle doit permettre un engagement dans la stabilité pour des emplois qualifiés. Nous n’excluons pas les nouvelles formes de travail actuellement en développement : emploi indépendant, télétravail… Par leur métier, les frères veulent entrer en dialogue avec le monde et porter les enjeux contemporains dans leur prière. 
  • Elaborer un parcours de discernement vocationnel et de formation initiale : une formation par l’expérience dans un cadre communautaire avec une méthode de relecture basée sur les étapes de lectio divina en vue d’une intégration individuelle et communautaire est proposée aux frères en formation initiale. Cette formation se veut intégrale : humaine et spirituelle. Concrètement, voilà ce qui a été mis en place : noviciat en réseau puis depuis 2016 une maison commune de formation à Strasbourg ; maison des études pour les jeunes profès à Paris depuis 2018, et à Florence depuis 2020 ; formation des formateurs dans des instituts spécialisés (Masters et doctorats) et constitution d’une équipe de formation en réseau ; élaboration en cours de la ratio institutionis,…
  • Repenser l’économie de l’institut : trouver des ressources est un enjeu important pour financer la formation, provisionner notre fonds de retraite professionnelle de façon suffisante. Une équipe d’économat, avec l’appui de laïcs compétents, travaille à rationaliser les structures juridiques locales et générales.
  • Et encore : cultiver la relation entre frères et sœurs par la gratuité et la collaboration dans le respect de l’autonomie des deux communautés ; veiller à l’équilibre de vie des frères, aux appels propres ; approfondir l’articulation entre obéissance, autorité et communion ; cultiver la fraternité universelle : inculturation, interculturalité, internationalité…

La prévention des abus

agir et se former

 

Depuis plusieurs années, nous travaillons à clarifier la manière d’exercer l’autorité dans nos deux instituts religieux et à prévenir toute forme d’abus : sessions de formation des prieurs/es avec des personnes externes compétentes, participation des formateurs et des responsables aux formations de la CORREF, sessions ESDAC, travail de relecture de notre histoire, amélioration du discernement des vocations, remise en décembre 2021 du rapport de la cellule indépendante d’écoute des anciens membres…